Morancez

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Morancez
Morancez
Dolmen « La Pierre qui Tourne »
Logo monument historique Inscrit MH (1983)[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Intercommunalité Communauté d'agglomération Chartres Métropole
Maire
Mandat
Gérard Besnard
2020-2026
Code postal 28630
Code commune 28269
Démographie
Gentilé Morancéennes et Morancéens[2].
Population
municipale
1 918 hab. (2021 en augmentation de 11,84 % par rapport à 2015)
Densité 269 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 23′ 53″ nord, 1° 29′ 39″ est
Altitude Min. 125 m
Max. 149 m
Superficie 7,13 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Chartres
(banlieue)
Aire d'attraction Chartres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chartres-2
Législatives Première circonscription
Localisation
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Morancez
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Morancez
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Morancez
Liens
Site web http://www.morancez.fr

Morancez est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Morancez est situé à 5 km au sud de Chartres. L'autoroute A11, dite "l'Océane", traverse la commune selon un axe nord-sud.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Provenant du sud par Ver-lès-Chartres, la rivière l'Eure, affluent en rive gauche du fleuve la Seine, borde la ville de Barjouville à l'ouest, avant de couler vers le nord entre Luisant et le Coudray.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 623 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chartres », sur la commune de Champhol à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 606,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Morancez est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chartres, une agglomération intra-départementale regroupant 9 communes[12] et 88 995 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,7 %), zones urbanisées (12,2 %), prairies (6,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,7 %), forêts (3,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Morancez est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Eure. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1988, 1994, 1995, 1999, 2001 et 2021[20],[18].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Morancez.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[21]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 73,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 688 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 688 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[18].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[24].

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'étymologie du nom Morancez paraît se rattacher aux monuments celtiques qui jadis étaient très nombreux entre Morancez et Corancez.

Le nom de Morancez se compose de trois mots : mor : "grand" ; an : "bataille" ; kez : "douleur". Ceci peut être traduit par « grand deuil de la bataille ». On peut donc supposer que, jadis, les Carnutes perdirent ici une bataille qui se solda par de nombreux morts. et semble donc être relatif à cet événement de l’époque gauloise, probablement vers 57 à 51 avant Jésus-Christ.

Une autre interprétation du nom la relie à un menhir, Morancez signifiant « la pierre levée »[Note 3], peut-être à un dolmen, celui-ci est encore existant, le dolmen « La Pierre qui Tourne ».

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1959 mars 1965 Robert Renault    
mars 1965 mars 1971 Jean Martin    
mars 1971 mars 1989 Jean Perrot    
mars 1989 mars 2001 Jeanine Buret    
mars 2001 En cours Gérard Besnard[25],[26]   Ingénieur ou cadre technique d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].

En 2021, la commune comptait 1 918 habitants[Note 4], en augmentation de 11,84 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
382376423478501539553572583
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
545490454437415441445446425
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
437401395312340367360606494
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
4755707231 1691 6921 6151 5311 6351 741
2021 - - - - - - - -
1 918--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Germain[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Germain abrite le tableau du XVIIe siècle de Giovanni Francesco Romanelli Moïse fait jaillir l'eau du rocher. Ce tableau a été peint pour l'appartement d'été d'Anne d'Autriche au Louvre, il a été donné à l'église de Morancez le par Jérôme Bonaparte, gouverneur des Invalides et frère de l'empereur Napoléon Ier, Logo monument historique Classé MH (2000)[31].

Les vitraux datent en majorité de la fin du XIXe siècle et sont l’œuvre des ateliers Lorin de Chartres : les vitraux signés et datés sont de 1872 (baie n°0), 1889 (baie n°3), 1891 (baie n°7) et 1894 (baies n°6 et 11). Une des caractéristiques de cet ensemble est que ces baies sont décorées de manière uniquement ornementale, sans représentation figurative.

Le vitrail La Nativité (baie n°2) est signé de Bernard Campin. La baie n°1, Sainte Jeanne d'Arc, datée de 1949, provient selon toute vraisemblance du même atelier chartrain.

Autres lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts.
Le monument aux morts.
  • La ferme de Chavannes, un ancien corps de ferme rénové, accueille maintenant la mairie, la salle polyvalente et la bibliothèque municipale ;
  • Le château de Gourdez ;
  • Le dolmen La Pierre qui Tourne du Néolithique, propriété privée, Logo monument historique Inscrit MH (1983)[1] ;
  • Le monument aux morts ;
  • Le cimetière ;
  • La mare, restaurée en 2018[32].
  • Le château d'eau, construit en 1956 et culminant à 27 m de hauteur, est détruit en juillet 2023, n'étant plus utilisé depuis 8 ans[33].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Ces pierres levées furent, hélas, détruites pour la plupart à partir du XVIIIe siècle et servirent à remblayer les routes. La tradition locale confirme que les dolmens et les peulvans (mégalithes dressés) étaient nombreux, de même que les perrons (parrons en patois), en grès ladère très dur, qui furent détruits plus récemment. On dit que le Pays chartrain était, avec la Bretagne, la région la plus riche en monuments que l'on qualifiait, à l'époque, de druidiques.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Dolmen dit La Pierre qui Tourne », notice no PA00097163, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Morancez en bref, consulté le 9 décembre 2013].
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Morancez et Champhol », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Chartres », sur la commune de Champhol - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Chartres », sur la commune de Champhol - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Chartres », sur insee.fr (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Morancez », sur Géorisques (consulté le ).
  19. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  20. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  21. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  22. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Morancez », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  23. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  24. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  25. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  26. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. « Tableau : Moïse fait jaillir l'eau du rocher », notice no PM28000835, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  32. « Des bénévoles restaurent la mare de Morancez », sur lechorepublicain.fr, .
  33. Thierry Delaunay, « Le château d'eau de Morancez, rue de Chartres, a été détruit », sur lechorepublicain.fr, .
  34. Miss France 2014 Qui est Flora Coquerel, consulté le 9 décembre 2013.